Les patients présentant des symptômes de dysfonctionnement de l’articulation mandibulaire consultent souvent des dentistes. Après cette première consultation de diagnostic, ils sont adressés, si nécessaire, à des cliniciens multidisciplinaires dédiés au traitement de l’ATM (articulation temporo-mandibulaire).
Les principales fonctions de l’occlusion sont :
La fonction de mastication : elle est accomplie par le mouvement des arcades dentaires, le mouvement de la langue et des régions jugales. Ces contacts doivent être bien répartis, harmonieux et sans traumatismes, en évitant des efforts excessifs sur une seule pièce ou en dehors de l’axe ;
La fonction phonétique : cette fonction utilise une grande variété de muscles ;
La fonction de déglutition : pour que la fonction de déglutition se fasse parfaitement, il est nécessaire que les arcades dentaires entrent en contact de façon stable et qu’il y ait une synchronisation et un équilibre de tous les muscles qui impliquent la mandibule.
Le syndrome de l’ATM est un trouble qui implique la posture et qui est causé par l’occlusion dentaire. C’est ce qu’on appelle le trouble de l’articulation temporo-mandibulaire.
Principaux symptômes et signes de troubles ATM
Lors de l’analyse des symptômes de l’ATM, deux causes possibles de douleur sont observées. La première concerne les muscles et les structures de l’articulation. La seconde est liée à des altérations de l’articulation qui peuvent être associées à des lésions comme l’arthrite rhumatoïde. La plupart des cas de douleur de l’ATM résultent d’une anomalie de l’articulation. Diagnostiquer ces deux origines n’est pas toujours facile, surtout si le patient se fait soigner pour la première fois à la clinique.
Crises d’apnée du sommeil, difficultés à dormir, ronflements pendant le sommeil, douleurs dans les muscles du visage, étourdissements, bourdonnements dans les oreilles, altérations des expressions faciales et tics, maux de tête, altérations de posture, anxiétés diverses et dépression, déséquilibres et chutes inexpliquées. La mâchoire produit des grincements et peut se bloquer. La personne peut se réveiller avec une migraine après une nuit à grincer des dents.
1. Existence de douleur. Douleur dans les muscles de mastication, dans l’oreille, dans la mâchoire. Cette douleur est généralement décrite comme constante et aiguë. Certains patients ressentent des symptômes de douleur dès le début de la matinée et d’autres plus tard, à la fin de la journée. La douleur peut également apparaître après les repas en raison de l’ouverture de la bouche ou pendant la nuit, si l’on dort sur un côté du visage ;
2. Bruits des articulations. Les patients signalent des clics, mais il est important de mentionner que la présence d’un clic ne signifie pas nécessairement la nécessité d’un traitement. Par exemple, un clic de la bouche, en l’ouvrant ou en la fermant.
3. Difficulté à ouvrir la bouche. Il peut également y avoir des difficultés à fermer ou à bouger la mâchoire ;
4. Gonflement. Certains patients signalent un gonflement occasionnel des maxillaires ;
Il existe de nombreux problèmes de dysfonctionnement de l’articulation temporo-mandibulaire, notamment la néoplasie, l’inflammation de l’articulation, l’arthrite rhumatoïde, la spondylarthrite, la goutte ou les traumatismes de la mâchoire.
Comment détecter le syndrome ATM ?
Les symptômes susmentionnés peuvent provenir d’autres affections, c’est pourquoi il n’est pas toujours facile de caractériser exactement les troubles. Ils ne sont pas toujours bien définis ni étanches.
• Antécédents médicaux : les antécédents médicaux du patient sont la première étape importante du diagnostic. Les informations fournies par le patient et sa famille fournissent des indices très utiles.
• Observation : l’observation du patient devant un fil à plomb permet d’apprécier clairement les courbures anormales de la colonne vertébrale. L’observation du schéma occlusal est de la plus haute importance, tout comme la démarche et les membres.
• Examens complémentaires de diagnostic : en orthodontie, les modèles d’étude et des photographies du patient sont réalisés. L’impression des points de morsure avec du papier chimique adapté à l’occlusion montre les zones de contact dentaire.
La téléradiographie frontale et de profil est également très importante. La tomodensitométrie 3D montre la base du crâne. Le kinétographe est un appareil complexe dans lequel les mouvements de la mâchoire sont surveillés. Ces données sont ensuite surveillées et intégrées informatiquement.
Plusieurs tests sont également réalisés, comme le test de mobilité de la hanche et d’autres dans lesquels on fait marcher le patient au même endroit, les yeux fermés et les bras tendus vers l’avant. Ce test est très utile pour déterminer les causes occlusales qui altèrent la posture.
Diagnostic du syndrome de trouble de l’articulation temporo-mandibulaire
Le diagnostic se fait en rassemblant tous les éléments, examens, observations, antécédents médicaux et tests. Le diagnostic doit caractériser le trouble et identifier les causes qui en sont à l’origine.
Quels sont les traitements du syndrome ATM en médecine dentaire ?
• Coronoplastie : Il s’agit de la procédure par laquelle l’émail dentaire est coupé dans les zones occlusales pour obtenir une meilleure occlusion.
• Orthodontie : Les traitements de correction orthodontique permettent une modification de la position des dents dans les arcades dentaires.
• Prothèse : Les prothèses amovibles ou fixes permettent de restaurer l’occlusion, d’augmenter la dimension verticale, de restaurer les défauts ou de modifier la courbure des arcades dentaires. La gouttière occlusale, communément appelée prothèse de repositionnement, en est un bon exemple. Cet appareil peut être utilisé pendant la nuit pour éviter le grincement des dents. La gouttière occlusale est en résine acrylique et transparente.
• Intervention chirurgicale : En extrayant une ou plusieurs dents, il est possible de supprimer directement les mauvais contacts. Pour traiter les troubles dentaires majeurs, le recours à la chirurgie orthognatique est fréquent.