Il existe plusieurs types d’implants dentaires et différentes techniques. Les implants ont des tailles, hauteurs et diamètres divers. Ils varient de 7mm à 15mm de haut et de 3mm à 5mm de diamètre. Selon l’intervention à effectuer et les dimensions de l’os du patient, on choisit la taille la plus appropriée. De la même façon, la forme – cylindrique, conique, etc – est choisie selon le cas à traiter.
Le spécialiste analyse le meilleur choix et sélectionne la marque des implants dentaires en fonction de vos besoins.
Types d’implants dentaires
Il existe principalement deux types d’implants :
Subpériostéal
Les implants subpériostéaux sont insérés dans la gencive, sous le maxillaire. Si le patient ne dispose pas d’un maxillaire sain ou en cas de déficit osseux, ils peuvent être une bonne option. Il s’agit d’un type d’implant recommandé pour les personnes présentant un déficit osseux et ne souhaitant pas être soumises à des procédés de reconstruction osseuse. Comme pour les implants endostéaux, on fixe des dents artificielles.
Endostéal
Ce sont les implants les plus utilisés au monde. Ils s’insèrent dans le maxillaire, en-dessous de la gencives. Ils sont généralement en titane et en forme de petites vis cylindriques. Le titane est un matériau de haute qualité très résistant à la corrosion et compatible avec l’organisme humain. Le succès d’un implant endostéal est conditionné à l’abondance de l’os, qui doit constituer une base sûre pour l’implant. Après cicatrisation, la nouvelle dent est fixée à l’implant.
Pourquoi utilise-t-on du titane ?
Lisez notre article et découvrez l’utilité du titane en implantologie. Ce matériau est largement utilisé en médecine dentaire en raison de ses caractéristiques uniques, comme la biocompatibilité et la résistance à la corrosion. Il a révolutionné la médecine dentaire en général et l’implantologie en particulier. Il est utilisé par les dentistes du monde entier. Le plus curieux est que son applicabilité a été découverte par hasard dans les années 50…
Branemark, Cambridge, 1950. Dans les années 1950, plus précisément en 1952, à la prestigieuse Université de Cambridge, en raison d’une étude du sang in vivo, du titane a été utilisé, en étant inséré dans les oreilles de certains animaux, notamment des lapins. Il a été découvert à ce moment-là que ce matériau n’a pas été rejeté par l’organisme. Cette découverte a donné lieu à d’autres études enthousiastes, et l’orthopédiste Per-Ingvar Branemark, intéressé par l’étude du flux sanguin et de la microcirculation des tissus osseux, a appliqué le matériau sur des pattes d’animaux.
L’heureuse découverte du matériau en titane et l’ostéo-intégration
L’étude de l’orthopédiste Branemark s’est révélée surprenante et a révolutionné le monde, ouvrant des portes à son applicabilité dans différents secteurs de la société. L’autre grande découverte, la biocompatibilité de ce matériau, a contribué à son utilisation en médecine. Après quelques mois, Branemark a tenté de retirer le dispositif en titane des pattes des lapins et a eu beaucoup de difficultés à les séparer, car le métal et l’os des animaux s’étaient unis de manière extrêmement efficace.
Compte tenu de la difficulté de ce retrait, le médecin orthopédiste a étendu ses recherches à d’autres animaux, puis à l’homme. Il en a conclu que le matériau en titane pouvait être appliqué dans des interventions d’implantologie et a appelé le phénomène d’union entre l’os et le titane l’ostéo-intégration.
Premier implant dentaire en titane en 1965
Environ 10 ans après ces premières études qui ont révélé « l’union » et la « biocompatibilité », l’orthopédiste a créé le premier implant dentaire. Le besoin de remplacer les dents était réel et le nombre de personnes à la recherche d’une solution fixe était énorme. Le premier patient connu s’appelait Gosta Larsson et son traitement a duré plusieurs décennies, améliorant sa qualité de vie.
Aujourd’hui, les petites vis de ce matériau aident d’innombrables personnes à récupérer leurs dents perdues. Cette méthode a depuis été appliquée à des millions de personnes et est un outil très important en médecine dentaire.
Traitement de la surface
Quand le dispositif médical est installé sur l’os, la première chose qui entre en contact avec sa surface est le sang. Le phénomène de connexion entre la coagulation sanguine et la surface du dispositif détermine le processus de formation osseuse, essentiel pour un ancrage solide.
L’évolution du traitement de la surface est directement liée au taux de réussite, c’est pourquoi les chercheurs développent de plus en plus de surfaces correctement traitées. Les surfaces texturées et rugueuses semblent augmenter non seulement la quantité de formation osseuse, mais aussi sa densité et l’adhésion des cellules. Nous avons constaté qu’au fil des ans, la surface de ces petits dispositifs a fait l’objet d’une intense recherche et développement. L’objectif est toujours le même : augmenter les taux de réussite du traitement par implants.
Macro-géométrie, tailles et diamètre
La connaissance de la macro-géométrie est extrêmement importante pour le choix de l’implant adapté à chaque cas. Les caractéristiques du corps du dispositif, à savoir le filetage, la taille, le diamètre, et les traitements de la surface déterminent en partie le succès du traitement.
Malgré les énormes avancées dans ce domaine, personne ne connaissait encore le modèle idéal. Par conséquent, au fil des ans, différentes formes et modèles de traitement de sa surface ont été développés. L’objectif de ces études est toujours d’augmenter l’adhérence à l’os maxillaire, d’accélérer le phénomène d’ostéo-intégration et d’augmenter le confort du patient avec des traitements plus rapides et plus efficaces.
Conique – malgré l’absence de résultats concluants, des études suggèrent que la conception conique présente des avantages dans les cas de faible densité osseuse et dans les cas de mise en charge immédiate dans les alvéoles soumises à exodontie (extraction);
Cylindres – certains spécialistes mentionnent les avantages en cas d’os plus compact;
Courts – plus l’implant est petit, plus la zone de contact entre sa surface et l’os est moindre. La littérature est ambiguë dans la définition de « court ». Certains auteurs mentionnent des implants ne dépassant pas 7,0 mm de longueur, d’autres considèrent 10,0 mm. Certains spécialistes soulignent les avantages de ce dispositif pour éviter le besoin de greffe osseuse, accélérant ainsi le traitement et présentant moins d’inconfort durant l’ensemble du processus;
Longs
Filetage – plus la profondeur et le filetage sont importants, plus la surface de contact est grande. Les petits implants peuvent avoir un double filetage. La présence de rainures macroscopiques sous le filetage favorise la connexion et la résistance de l’os au titane.
Étapes du traitement
1re étape – Insertion
Incision de la gencive : Cette procédure permet de rendre l’os de la mâchoire visible. Elle facilite les procédures nécessaires expliquées ci-après. Une petite incision est pratiquée. Si la personne a une dent endommagée, qu’il n’est pas possible de conserver, le médecin extrait ces dents qui seront remplacées par de petites vis en titane. En fonction de chaque situation particulière, les extractions peuvent être effectuées le jour de l’insertion ou non.
Perforation de l’os : À l’aide de forets calibrés et sous anesthésie locale, l’emplacement dans l’os est choisi : un espace de quelques millimètres qui reçoit la vis préalablement choisie.
Insertion et protection : La vis est insérée dans l’espace préparé et est protégée par un petit capuchon.
Suture de la gencive : La zone d’intervention est fermée, protégée d’éventuels restes alimentaires. Une fois la zone fermée et cette partie de la procédure achevée, il faut attendre la durée nécessaire à l’intégration de la vis dans l’os. Il s’agit d’un temps d’attente très important et décisif pour la réussite du traitement. En règle générale, le délai est de 3 mois, mais il peut être plus long en fonction de la situation. Le titane reste au repos et immobile. Pendant cette période, il est possible d’utiliser des prothèses amovibles ou fixes, mais provisoires. Autrement dit, elles doivent être remplacées par d’autres quelques mois plus tard.
2e étape – Phase de la prothèse
Placement du dispositif de cicatrisation : Après le temps d’attente et de repos, le titane est exposé : le petit capuchon de protection est retiré et un petit dispositif de cicatrisation est installé pour aider à façonner et à cicatriser la gencive.
Registres intra et/ou extra-oraux : Les moulures de la bouche du patient sont faites avec des matériaux appropriés et des empreintes sont collectées. Cette étape est essentielle pour la préparation de la couronne ou nouvelle dent.
3e étape – Phase de la dent ou de la couronne définitive
Le dentiste, lors de cette dernière phase, en collaboration avec les prothésistes et le patient, choisit la couleur et la forme de la nouvelle dent. La couronne est fabriquée en laboratoire et est ensuite vissée sur l’implant.
Les différentes techniques utilisées dans les implants dentaires
Il existe plusieurs types d’implants mais aussi plusieurs techniques.Si les implants dentaires vous intéressent, lisez notre article sur les différentes techniques possibles de réhabilitation dentaire des personnes édentées. Les différentes techniques sont les suivantes :
ALL ON 4
La technique du toute sur quatre consiste à insérer quatre implants dans le maxillaire supérieur ou dans la mâchoire. Il sont placés dans l’os disponible en évitant la technique de la greffe osseuse. Cela signifie que les personnes ayant peu d’os maxillaire ont recours à cette technique pour une réhabilitation maxillaire complète. La prothèse est vissée aux implants grâce à une barre en métal et des culées spéciales. Cette technique permet de faire les implants à charge immédiate ou « dents le jour même », ou les implants avec ostéo-intégration et adaptation de prothèse amovible. Le concept original du All on 4 prévoit toutefois de placer les dents le jour même. En d’autres termes, des prothèses provisoires sont fixées immédiatement après l’insertion des implants dans le maxillaire. Au terme de six mois d’attente, les prothèses provisoires sont remplacées par des prothèses définitives.
ALL ON 6
La technique du toute sur six signifie qu’une prothèse hybride ou en céramique est vissée au maxillaire, supportée par six cylindres en titane. Certains dentistes préfèrent n’en poser que quatre, d’autres préfèrent fortifier l’appui en en insérant six. Toutes les techniques sont valables et efficaces.
Implants à charge immédiate
Il s’agit des dénommées « dents le jour même » ou implants à charge immédiate. Si vous recherchez une solution rapide avec des dents fixes, ce choix d’implants dentaires pourra être indiqué dans votre cas. Les candidats idéaux aux dents le jour même sont des personnes possédant un os de bonne qualité et densité.
Mini- implants
C’est un type d’implants à diamètre étroit. Ils sont plus petits que les implants courants et sont insérés grâce à des techniques moins invasives. Ils sont très utilisés pour corriger les dents mal alignées en orthodontie ou pour stabiliser une prothèse amovible inférieure. Les personnes utilisant une prothèse dentaire amovible ou un dentier ont recours à cette technique pour les fixer à la mâchoire.
Implant unitaire
Implant unitaire – Comme son nom l’indique, une couronne en métal céramique ou céramique pure est fixée à l’implant inséré. Ce procédé remplace l’absence d’une seule dent. Cette technique peut être utilisée pour remplir l’espace vacant laissé par une dent frontale ou latérale. La couronne ressemble aux dents naturelles et rien de permet de la différencier. Sa couleur et son format sont choisis en fonction des dents naturelles adjacentes.
Bridge en céramique
Bridges dentaires– Le bridge est une technique utilisée pour pallier à l’absence de deux dents ou plus. Il peut s’agir d’un bridge complet ou partiel. Sur l’image, on observe deux implants dans la gencive et un bridge de trois éléments. Ses extrémités sont fixées aux petits cylindres. L’élément intermédiaire s’appuiera sur la gencive. Ce procédé permet de combler l’absence de trois dents sans avoir à insérer trois implants.
Zygomatiques
Zygomatiques – Les implants zygomatiques se caractérisent par leur taille, plus longue que les autres. Ils s’insèrent dans l’os zygomatique de la pommette du visage. Ils sont utilisés dans des cas extrêmes de déficit osseux. Ils requièrent en général une anesthésie générale et sont faits en milieu hospitalier.
La planification du traitement en 3D
Il existe des logiciels d’imagerie numérique en 3D, ainsi que des logiciels pour planifier l’intervention chirurgicale avec une haute précision. Les traitements deviennent alors plus rapides et plus prévisibles. Grâce à ces programmes, votre dentiste parvient à analyser l’anatomie de votre maxillaire et à déterminer l’endroit approprié pour insérer vos implants. Les opérations sont plus efficaces, le temps de récupération amoindri, de même que les risques d’échec.